L’APFB fait découvrir un jeune écrivain aux apprenants des collèges et lycées
L’Ecrivain Charlemagne Gbonké était l’invité de l’Association des Professeurs de français du Bénin, section de la Donga (APFB Donga) pour présenter aux élèves et enseignants ses deux romans Moi Ahouéfa (Editions Plurielle, 2019) et Le Crime ultime (Editions Ifè Grâce, 2021). C’était le jeudi 17 février 2022, au Collège d’Enseignement Général de Pénessoulou dans la commune de Bassila (Nord-Ouest- Bénin) et au Collège privé d’enseignement général An Nadjah de Djougou. Un partenariat fructueux avec les Editions Béninlivres.
Faire découvrir les écrivains et leurs œuvres aux couches scolaire et estudiantine ; stimuler chez elles la curiosité et le sens critique, tels sont entre autres les objectifs principaux de l’initiative, mis en place depuis environ douze mois, par les éditions Beninlivres. Pour son septième numéro, tenu dans le département de la Donga au nord du Bénin c’est le jeune Romancier béninois Charlemagne Gbonké qui était à l’honneur.
Esckil Agbo Président de la section Donga de l’APFB explique ce choix : « Nous pensons qu’il est important de faire savoir aux élèves et étudiants que les auteurs qu’ils lisent ne sont pas des extra - terrestres. Il y en a qui existent toujours, qui sont contemporains et qui sont accessibles… Nous pensons également que nous avons le devoir de prouver aux élèves qu’il y a de la littérature qui s’écrit dans le présent, c’est – à – dire de la littérature qui aborde des thématiques de leur temps. Et Charlemagne Gbonké, l’auteur que nous avons invité dans le département de la Donga en est une parfaite une illustration ».
Le CEG Pénessoulou choisit Le Crime ultime et le collège An Nadjah, Moi Ahouéfa
Sur chacun des deux sites ayant accueilli l’auteur, les deux romans ont été présentés. Mais, chaque établissement, intuitivement a choisi son livre. Les débats au Ceg Pénessoulou à Bassila sont axés sur le roman Le Crime ultime, alors qu’à Djougou, c’est Moi Ahouéfa qui a soulevé les passions.
En effet, Charlemagne Gbonké dans ses deux romans n’est pas allé hors du champ de l’éducation. C’est le contraire qui aurait étonné pour un titulaire d’un Master en Gestion de l’éducation, avec pour spécialité « l’orientation scolaire ». Passionné des questions éducatives, il focalise l’attention du lecteur de son premier roman, Moi Ahouéfa sur la sexualité en milieu scolaire. La présentation du trio d’apprenants Moussilimath Djibril, Amidath Issaka Salifou et Machcourath Imorou, toutes élèves en 2nde D au collège privé An – Nadjah de Djougou, restitue l’histoire de la jeune Ahouéfa, 15 ans. Une adolescente, excellente à l’école, mais qui devra affronter autrement la vie à cause d’une grossesse précoce qui vint interrompre tout l’espoir porté en elle. Un sujet brûlant dans les établissements scolaires, qui justifie évidemment cet engouement des acteurs scolaires d’An – Nadjah.
Le second roman, celui présenté au Ceg Pénessoulou par Allassane Mouzamilou de la Terminale A, fait écho de la cybercriminalité. Un phénomène très actuel, développé dans l’ouvrage via trois adolescents, Farouk, Koffi et D’obéi. A la recherche de gain facile et rapide, les trois amis se lancent dans l’arnaque sur internet, avec l’appui d’une divinité qui, deviendra plus tard leur bourreau, la source de leur effondrement à la fois mental, physique et sociétal.
La satisfaction de l’Invité
Que ça soit à Pénessoulou ou à Djougou, Charlemagne Gbonké n’a pas caché ses émotions. S’adressant aux élèves de An – Nadjah, l’auteur s’éclate en ces termes : « La plus grande satisfaction d’un écrivain, c’est quand il constate qu’il est lu. Je suis agréablement surpris de constater que je suis lu. La présentation que vous avez faite du roman Moi, Ahouéfa est d’une qualité que je n’arrive pas à décrire. Vous avez scanné le livre… Je n’ai pas de mot pour dire que je suis content de mon séjour dans la Donga. ».
Souradji ABAOU
Membre APFB/Donga