SOUS LE PRISME DE L'ONOMASTIQUE, LE CLUB DE LECTURE DU CEG 1 DE KLOUÉKANMÈ (COUFFO) ETUDIE LE ROMAN LES TRESSEURS DE CORDE DE JEAN PLIYA
Le choix des noms de personnages à travers Les tresseurs de corde de Jean Pliya : c'est ce qui a fait l'objet de la causerie littéraire qu'a animée le club de lecture du CEG 1 de Klouékanmè cet après-midi du 13 mars 2024. Tous les participants ont déclaré avoir beaucoup appris au cours de la séance.
Dans la salle polyvalente du collège qui a abrité l'activité, on peut dénombrer la présence des apprenants, des enseignants de diverses disciplines et du directeur du collège. Ce sont cinq apprenantes qui ont d'abord entretenu les participants sur le livre.
Pour commencer, elles ont défini le nom, décrypté des protocoles de dation du nom suivant les régions du Bénin, puis énuméré les catégories de nom qu'on peut avoir. Il ressort de leur propos que le nom est une appellation donnée à une personne, un animal ou une chose. Le principe de dation varie d'un milieu à un autre et d'une famille à une autre. Au regard des coutumes des peuples, on donne des noms suivant les jours de naissance, l'ordre de naissance, l'obédience religieuse, un projet philosophique ou politique, les circonstances de la naissance, etc.
Abordant le livre, les présentatrices ont montré que Jean Pliya a créé des noms qui reflètent les actes de leurs porteurs. Il en va ainsi de Assouka, personnage intrépide de la troupe militaire du régime de Fioga; de Trabi, le héros du livre. Le nom de ce dernier signifie «qui sait ce que deviendra cet enfant ». Et bien, comme on peut le lire, l'explication de ce nom laisse entrevoir une aventure dont on n'est pas sûr d'une issue favorable. Trabi, finalement, a eu un parcours glorieux. Les personnages tels que Etinkpon, Djohodo, Ya Baké, Bâ Boussa et bien d'autres n'ont pas manqué de marquer la trame du récit suivant les projets de leurs noms.
Il faut noter que la séance a connu la participation de deux invités. Il s'agit de Monsieur AHOHUENDO Orobiyi Romaric, Professeur de Français et Monsieur CODJOVI Fiacre, Professeur de Philosophie. Le premier, dans son intervention, a fait savoir que les écrivains puisent de la signification des noms des personnes de leur localité pour créer leur fiction. On peut retenir de ce fait que la tradition nourrit la fiction littéraire de Jean Pliya. Le second intervenant a partagé avec les participants que le nom définit son porteur et lui est intimement lié.
Au regard de tout, il apparaît que toute personne a le devoir de sauvegarder son identité, d'abord à travers son nom. Cela dit, il est important que l'on prenne l'habitude des noms locales.
La séance a aussi connu la participation de Monsieur KIKI Michel, professeur d'histoire et de géographie qui a aussi fait de précieuses remarques sur la gestion des noms dans les sociétés.
Pour la section du Couffo
Le Secrétaire général, Giscard GAGBO