Association des Professeurs de Français du Bénin

Jour du prof de français

Une table ronde pour célébrer les professeurs de français du Bénin

Hier jeudi 28 novembre 2019, le monde entier a célébré la Journée internationale du Professeur de français. Au Bénin, cette catégorie de travailleurs a été honorée par l’Association des professeurs de français du Bénin (Apfb). C’est à travers l’organisation d’une table ronde à l’Institut français du Bénin à Cotonou.

« Impacts des œuvres littéraires béninoises dans l’enseignement du français au Bénin ». C’est autour de cette thématique que la table ronde que la ville de Cotonou a abrité ce 28 novembre a été organisée. A l’occasion de la journée internationale du professeur de français de cette année 2019, le bureau de l’Association des professeurs de français du Bénin que dirige le Dr Roger Koudoadinou, président, en collaboration avec l’Institut français du Bénin a réussi à mobiliser de gros morceaux de la littérature béninoise. Il s’agit des écrivains de taille : Apollinaire Agbazahou, Florent Couao-Zotti, Daté Atavito Barnabé-Akaï et Carmen Toudonou.

En effet, après les mots de bienvenue d’Estelle Dagaut de l’Institut français du Bénin, Anicet Mégnigbéto et Dr Jules Gandagbé ont amené les auteurs à communier avec le public venu massivement des universités de Cotonou et d’Abomey-Calavi, de l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo, des lycées et collèges du pays. A la question de savoir pourquoi une journée du professeur de français, Apollinaire Agbazahou, Inspecteur de l’enseignement secondaire et auteur d’œuvre au programme au Bénin, a estimé que « c’est une marque de reconnaissance, une considération et une parure à l’endroit des professeurs de français ». Carmen Todonou, après avoir montré l’immense contribution des professeurs de français  à la construction de la société, a laissé entendre que « si cette journée n’existait pas, il aurait fallu l’inventer ». Mais elle est allée plus loin en martelant que c’est bien d’être professeur de français mais c’est encore mieux d’en être réellement un. Un bon enseignant, doté de la culture, de la pédagogie et des outils adéquats.

Par ailleurs, parlant de ses rapports avec la langue française, Florent Couao-Zotti a indiqué qu’il entretient un rapport de complicité avec celle-ci. « Je me livre à un jeu permanent avec cette langue avec toutes les couleurs qui me viennent à l’esprit » a-t-il fait savoir alors que Daté Barnabé-Akayi a révélé qu’il entretient un rapport d’intimité, avec cette langue médium d’enseignement.

La lecture de courts et pertinents extraits des ouvrages de ces auteurs a permis au public d’échanger avec les écrivains et d’appréhender les impacts de leurs œuvres dans l’enseignement du français au Bénin. Des impacts perceptibles avec une adhésion massive des apprenants aux choix des ouvrages faits par le collège des Inspecteurs. Une préférence nette qu’ils ont par rapport aux ouvrages classiques français et un engouement certain, quand ils ont la possibilité de rencontrer les écrivains et de communier avec eux. L’impact est aussi net parce que les œuvres proposées par les écrivains béninois leur parlent. Elles s’imbriquent dans la sociologie du terroir et la psychologie des personnages est presque identique au vécu quotidien de chacun d’eux. Le prof de français a alors la tâche facile dès lors qu’il s’agit pour lui rendre didactisable leur contenu narrative ou l’intrigue construite. En somme, on retient que depuis qu’aux côtés des œuvres classiques de la littérature française, les auteurs béninois sont entrés dans le programme scolaire, l’enseignement de la littérature est aisé pour le prof de français.      

Le Président Roger Koudoadinou dans un show d’harangue foule indiqua : « l’histoire retiendra que des créateurs littéraires dont les œuvres sont au programme scolaire béninois se sont réunis à l’occasion de la première journée internationale des professeurs de français et, a été faite,  la restitution des réalités socioculturelles du Bénin pour permettre à la jeunesse de s’en imprégner et d’écouter de vives voix ces auteurs. Et là, l’Apfb aura joué sa partition ».

A noter que le président honoraire de l’Apfb, Jean Benoît Alokpon, actuel Directeur de cabinet du ministre des Enseignements secondaire et technique et de la formation professionnelle a honoré de sa présence l’événement aux côtés de plusieurs conseillers pédagogiques, universitaires et professeurs de lettres.

Hubert DJOGUE

Président APFB Littoral Est

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